La méta description : qu’est-ce que c’est et comment la rédiger

Imagine…

Tu as trouvé la formule magique pour te faire remarquer par Google (facile : elle était là). Tu as réussi à passer toutes les étapes, déjouer les pièges, envoyer bouler les crapauds et tu vas bientôt approcher ton rêve le plus fou : une licorne ! (Qui ne rêve pas d’avoir une licorne ? Une vraie, qui vole dans le ciel, avec une crinière pleine de paillettes et tout). Au moment où elle s’approche enfin de toi, sur ses petits sabots frétillants : tu lui tends un vieux paquet de chips molles en disant « euh…. voilà ». Fière comme une licorne (y a de quoi), elle te contourne sans te regarder et s’envole avec la rousse derrière toi, celle qui lui tendait des Oréo (le roux c’est trop classe et les licornes kiffent les Oréo).

Cette jolie métaphore pour te faire comprendre que même si tu es indexée et bien référencée, il faut que les internautes aient envie de venir sur ton site plutôt que sur celui placé juste avant ou juste après le tien. Alors aujourd’hui, je te présente l’arme fatale pour les convaincre, le paquet d’Oréo du référencement, j’ai nommé la métadescription. (En fait c’est pas moi qui l’ai nommée comme ça, c’est bien trop moche et chiant à écrire, mais on m’a pas demandé mon avis.)

Avant de découvrir tout ce qu’il y a à savoir pour rédiger des méta descriptions utiles et efficaces, je t’invite à télécharger mes check-lists « Quoi faire avant/après avoir publié un article ». Cela te permettra d’éviter d’oublier l’étape de rédaction de cet extrait bien utile. (Je dois aussi t’avertir que tu recevras également mes emails hebdomadaires et qu’ils risquent de t’apporter des infos utiles et de te faire sourire : tu es prévenue).

La balise méta description : qu’est-ce que c’est ?

Tu l’auras deviné grâce à son nom pittoresque, le rôle de la balise méta description est de décrire. Ce sont, en fait, les quelques phrases que l’on trouve sous le titre dans les résultats des moteurs de recherche. Par exemple, si tu croises Blog by yourself sur Google, tu verras ça :

D’ailleurs il faudrait peut-être que je songe à la passer au « tu »…

Les référenceurs aiment bien l’appeler le « snippet » (qui signifie « extrait » mais qui m’amène irrémédiablement l’image d’un mec en noir couché sur le toit d’un immeuble avec un fusil… à une lettre prêt j’ai bon remarque). Il existe aussi des extraits enrichis ou rich snippet, mais on en parlera une autre fois.

La métadescription n’est pas utile pour se positionner dans les résultats du moteur de recherche. Elle sert uniquement à inciter le lecteur à cliquer sur ton lien. C’est donc à lui que tu vas t’adresser pour qu’il ait grave envie de venir sur ton blog et pas sur le site du dessus ou celui d’en dessous.

Comment rédiger une méta description efficace

Puisque son rôle est d’inciter au clic, la métadescription doit donner envie d’agir (de cliquer en l’occurrence). Pour l’écrire, enfile ta plus belle casquette de publicitaire (ou ta Rolex si tu as moins de 50 ans, il est encore temps) et accroche ton (futur) lecteur :

• Montre-lui en quoi ton contenu peut répondre à sa requête en résumant rapidement ce qu’il va y trouver : la description va venir compléter le titre juste au-dessus (et non le répéter).
• Utilise des verbes d’actions pour l’inciter à cliquer (« découvrir », « choisir », « comparer », « mesurer », « trouver »…).
• Fais-lui percevoir l’avantage qu’il pourrait en tirer, si c’est possible (« profiter de », « faire le meilleur choix », « gagner »…).

Évite donc les successions de mots-clés ou la reprise pure et simple du début de ton article : résume et persuade ! Pense à ce que cherche ton lecteur, quel est son intérêt de cliquer sur ton lien plutôt qu’un autre (à part de te faire plaisir).

Et tout cela en 230 caractères en moyenne, espaces compris !

Par exemple, voici 2 sites positionnés sur la même requête (« soigner sinusite naturellement »).

Sur laquelle crois-tu que je vais cliquer quand je suis en pleine phase de « Rhaaaaa mon Dieu je vais mourir j’ai trop maaaaaaal. Je suis sûre que j’ai un Alien en gestation derrière mes yeux ! » (oui je gère les petites maladies comme un homme). La 1ère fait quand même plus envie non ?

Se pose ensuite la question des mots-clés : faut-il mettre des mots-clés dans la métadescription ?

Oui, on peut : les mots-clés recherchés par l’internaute vont apparaître en gras donc cela peut attirer son regard et l’inciter encore plus à cliquer. Mais la présence de mot-clé dans la méta description ne fait pas grimper ton contenu dans les résultats des moteurs de recherche. Ce n’est pas un critère pris en compte par Google pour classer les sites sur tels ou tels mots.

Ici tout ce que tu as à savoir pour choisir les bons mots-clés pour tes contenus.

Enfin, garde en tête que malgré toute ta bonne volonté, Google fait un peu ce qu’il veut quand il s’agit de choisir quelle description afficher (les maîtres du web ont cette fâcheuse tendance à n’en faire qu’à leur tête).

Par exemple, il affiche généralement 140 à 150 signes (il ne coupe pas les mots mais peut couper une phrase). Mais si la requête est longue, alors il va afficher un extrait plus long. Regarde par exemple, si je tape (complètement au hasard) ces 2 requêtes qui m’amènent à peu près les mêmes résultats mais pas les mêmes descriptions.

En version courte :

En version longue :

(Et si toi aussi cette problématique t’intéresse, voici 2 mots pour toi : papi – mamie)

Je vais être franche avec toi : Google peut même décider décider d’ignorer la métadescription que l’on s’est donné tant de mal à rédiger (sale bête !). Selon ce que va rechercher l’internaute, il pourra aller attraper quelques extraits comportant les mots de la requête et compléter ou remplacer ta jolie métadescription. Genre :

Oui, c’est fourbe. Pour autant, ça vaut le coup de la rédiger quand même. Ce n’est pas très long à faire et la plupart du temps Google est gentil et en tient compte (au moins en partie). En plus elle peut être reprise pour les partages sur les réseaux sociaux : une pierre deux coups !

Où rédige-t-on sa méta description

Maintenant que tu sais tout de la méta description, voici où tu peux la rédiger !

Sur WordPress

Le plus simple c’est d’installer un plugin de SEO. Personnellement j’utilise Yoast.

Tu peux régler la métadescription du site dans le menu SEO / Titres et métas, onglet page d’accueil.

Si ta page d’accueil est une page statique, ce sera directement sous cette page (dans ton administration WordPress bien sûr), comme pour les autres pages et articles. Pour chaque contenu, en effet, tu peux rédiger la description directement sous l’article ou la page en cliquant sur « modifier l’extrait » du bloc YOAST.

(Oui j’ai pas mis de verbes d’action sur celle-ci mais ça rentrait pas sinon)

Yoast est très utile pour rédiger des méta descriptions, par contre ne te fies pas à ses feux tricolores. Je t’en dis plus dans cet article sur l’inutilité des indicateurs Yoast pour ton référencement.

Sur Blogger

Si tu es sur Blogger, il te suffit d’aller dans ton menu Paramères / Préférences de recherches et cliquer sur « Modifier » dans la partie concernant les balises méta.

Tu pourras alors activer les méta descriptions et rédiger celle de ta page d’accueil.

Ensuite, tu auras un encart à droite de tes articles en cours de rédaction pour rédiger leur propre méta description.

Sur Squarespace

Squarespace est un peu plus limité a priori puisqu’ils ne proposent pas de régler de métadescriptions pour les articles de blog. Tu peux toutefois en rédiger une pour le blog et pour les pages, dans le menu SEO. Toutes les informations sont ici.

Tu sais désormais tout sur la métadescription : plus d’excuse pour passer à côté. La licorne de tes rêves est à toi !

Et si tu veux aller plus loin dans la découverte du vocabulaire glamour du référencement (sérieux : méta description… mais quelle horreur ce mot), consulte mon lexique du référencement.

Si tu as des questions, des infos à partager, un retour d’expérience ou juste très envie de me dire que cet article est génial, n’oublie pas la zone de commentaires juste en-dessous !

 

(MàJ du 04/12/17 : La taille de la métadescription est désormais de 230 caractères en moyenne, contre 150 auparavant).