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En gestion du temps, il y a des lois, parce que nous autres petits humains aimons à mettre de la rationalité et expliquer le monde (sinon on flippe beaucoup trop). Alors, c’est vrai, les lois de la productivité ça ne donne pas toujours très envie… Mais, en réalité, c’est vachement utile au quotidien !
Si on les connait et qu’on en utilise correctement les principes.
La dernière fois je t’avais parlé de la fameuse Loi de Pareto, aujourd’hui laisse-moi te présenter un principe un peu moins connu mais qu’on a toutes déjà expérimenté : la Loi de Parkinson.
Tu te demandes qui est ce Parkinson et en quoi sa loi peut bien t’intéresser. Eh bien, laisse-moi te faire découvrir ça.
C’est quoi, la loi de Parkinson ?
La loi de Parkinson pose que le travail s’étale de façon à occuper le temps disponible pour son achèvement. Ce qui veut dire concrètement que si tu as 4h pour rédiger un article de fond sur un sujet donné tu mettras 4h, si tu en avais eu 6 tu en aurais mis 6…
Alors comme pour la loi de Pareto, on part plutôt d’un constat empirique qu’on étend un peu pour l’adapter à la productivité et gestion du temps personnel.
C’est Cyril Northcote Parkinson, un historien et essayiste britannique, qui l’a établie dans les années 50, notamment à partir de son expérience du travail des bureaucrates dans l’administration coloniale britannique. Il a pu observer en effet que le nombre d’employés augmentait tandis que la charge de travail diminuait… eeeeet pourtant tout le monde était toujours très occupé.
A partir de là on a généralisé à la productivité individuelle en admettant que plus on dispose de temps pour accomplir une tâche, plus on mettra du temps pour la réaliser, parce que le travail s’étend pour remplir le temps alloué.
Concrètement ça veut dire quoi ?
Concrètement, l’utilité de la loi de Parkinson en terme de gestion du temps c’est de te rappeler que si le temps n’est pas extensible, une tâche elle l’est. Que ce soit parce que
- On procrastine au lieu de s’y mettre
- On manque de concentration (notification, idées parasites, multi-tasking…)
- Ou qu’on se la joue perfectionniste (fignolages, vérifications…)
On arrive toujours à étirer une tâche dans un temps imparti, alors que si on avait été dans l’urgence on serait peut-être arrivé un peu plus efficacement au résultat attendu.
Quand utiliser la loi de Parkinson
Bien entendu, l’idée n’est pas de se coller des délais ultra-courts pour être plus stressés ou faire du travail bâclé façon quick and dirty.
Par contre, c’est un rappel de l’utilité de te poser des échéances au quotidien :
- Des dates butoirs pour tes tâches et projets, même lorsqu’il n’y a pas de contraintes extérieures (on a parlé de l’efficacité des dates butoirs pour tacler certaines formes de procrastination ici)
- Des plages horaires pour faire telle ou telle tâche.
Encore une fois, le but n’est pas de te créer du stress inutile mais d’éviter de trainer pour rien et de passer du temps à procrastiner, plus ou moins utilement, au lieu de profiter de ce temps pour faire autre chose.
En ayant en tête cette capacité des tâches à occuper tout l’espace qu’on leur laisse, tu vas pouvoir :
- Tacler la procrastination qui vient en amont de tout ce qui n’a pas de date butoir
- Travailler plus efficacement en éliminant les tâches inutiles et étant focus sur l’essentiel pour tenir le délai raisonnable que tu t’es fixé
- Avoir plus de temps libre, en t’arrêtant plus tôt avec, en plus, la satisfaction d’une tâche accomplie
Les limites de cette loi
Cette loi n’est pas magique et utilisable en toutes circonstances. Attention notamment à :
- Rester attentive à respecter les délais dont tu as réellement besoin pour accomplir correctement tes tâches : OK fait est mieux que parfait ou que repoussé aux calendes grecques mais fait avec une concentration sereine est mieux que fait avec un rythme qui nous épuise.
- Parfois les échéances lointaines sont utiles pour mieux planifier, notamment si tu as un profil de Navigatrice qui adore faire des plans d’action (si tu ne connais pas le profil de Navigatrice, tu peux aller lire cet article)
Donc, pense à Parkinson quand tu programmes tes tâches ou quand tu te mets au travail mais pense aussi à respecter ton rythme et ton mode de fonctionnement pour trouver le juste équilibre entre efficacité et bien-être.
Et toi, dis-moi tu appliques la loi de Parkinson ? Quelle pépite retiens-tu de cet article (ou ce podcast) ?
Tu pourrais aussi être intéressé•e par cet article / podcast sur la Loi de Carlson.
mathieu dit
Bonjour Cécile, merci pour cet article je vais essayer de me l’appliquer (pas facile). Cordialement
Cécile dit
Bonjour Mathieu
Qu’est-ce qui te paraît le plus compliqué au quotidien ?