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On est plusieurs dans ma tête et c’est une bonne nouvelle !
Attends ! N’appelle pas l’hôpital psy, laisse moi t’expliquer d’abord.
Être (solo)entrepreneure demande d’être un peu schyzophrène. Alors, je ne te parle pas des douces voix du syndrome de l’imposteur (meet Maurice), de la trouille (aka Simone) et de tous leurs potes qui t’empêchent d’avancer.
Non, eux, il faut plutôt les faire taire.
Par contre, pour mener ton projet à bien tu as besoin d’avoir un équipage entier à bord. Et faute de diriger une grosse entreprise avec ses multiples services, l’équipage de ton vaisseau doit être dans ta tête.
(Oui j’ai fini de lire une délicieuse série steampunk et fantasy cet été, avec des vaisseaux dirigeables et un équipage hors norme très attachant… je vais donc filer cette métaphore approximative tout au long de l’article. C’est une façon de gérer le deuil post-dernier tome).
Il faut un capitaine dans ton navire.
Il n‘y a pas très longtemps, j’ai pris conscience que ma boîte n’avait pas de patron. Pas de visionnaire quoi. Si ça roulait c’était essentiellement parce qu’il y avait un très bon manager adepte d’organisation et de process (moi), une comptable qui garde le nez sur les chiffres pour tirer la sonnette d’alarme quand les courbes chutent (moi encore) et une technicienne à la conscience professionnelle hypertrophiée (devine qui… moi ! Tadaaam).
Du coup, ouais, ma boîte gagnait de l’argent, j’aimais assez ce que je faisais, mais je ne savais pas où j’allais. Et en bonne multipassionnée, j’allais un peu dans tous les sens en fait ( « Je veux trop lancer une nouvelle formation en ligne et puis un accompagnement aussi et puis écrire et… oh un nouveau projet ! » ).
Dans ces conditions pas étonnant d’avoir la vague impression de partir à la dérive. De pas être à bon port. Et de procrastiner à mort !

Globalement, si ton entreprise n’a pas de patron, ça donne :
- Soit une boîte qui ronronne et décline tout doucement. Tu continues de faire toujours la même chose parce que ça marche et c’est ce que tu as toujours fait jusque là. C’est la version du technicien bien appliqué qui continue de produire comme on lui a dit de faire. Sauf qu’autour le paysage change et puis, au fond, tu commences sérieusement t’emmerder là-dedans.
- Soit tu pars dans tous les sens, tu testes 218 choses, ne vas au bout de rien et finis sur Netflix… parce que tu a laissé la barre à un mousse !
Bref, il te faut un capitaine dans ton navire.
Et… un plan de route adapté
Une fois que tu as laissé de la place à l’entrepreneure, celle qui a la vision de ce qu’elle veut réaliser (ou tester parce qu’on n’a pas forcément LA vision de suite et surtout pas LA vision à vie, signez là avec votre propre sang merci), tu as besoin de faire appel à toutes les autres casquettes.
La navigatrice qui te trace le plan en tenant compte de ton vaisseau et de l’environnement : Tu veux aller là ? Il faut donc passer par ici, s’arrêter un instant là puis contourner par ce côté-ci. Une stratégie quoi… qui tient compte de toi, ton objectif, tes contraintes, ton public… Pas une méthode clé en main faite pour les cargos dans le Pacifique alors que tu es un voilier en Mer Méditérannée.
La maître d’équipage qui organise les tâches et veille au grain.
Un équipage entier avec de multiples compétences pour s’occuper de tout ce qui doit être fait pour faire avancer le vaisseau et l’amener à bon port.
Un moussaillon qui t’apporte le thé et les macarons (es-sen-tiel).
Et après ? Bah Yapluka…
Oui je sais facile à dire. Une fois la route choisie, il faut prévoir tout le nécessaire pour y aller : les vivres, le matériel… Le plan d’actions et son calendrier. L’organisation pour s’y tenir sans trop de souffrance.
Pour mettre fin à cette métaphore qui dure depuis trop longtemps (faut me trouver un autre livre à lire vite !), voici un exemple plus terre à terre : tu imagines un service marketing rédiger une publication impactante pour attirer de nouveaux clients, sans plan de com’, ni concertation avec le service commercial ? Et en étant réquisitionné par l’Unité de production pour terminer ledit produit !
Non ?
Et bien c’est pareil pour ton entreprise. Aussi petite soit-elle…
Les bonnes Capitaines sont souvent de mauvaises Navigatrices, et vice versa, alors découvre ton penchant naturel et comment avancer au mieux selon ton profil grâce à cet article complémentaire.
Dis-moi dans les commentaires : Est-ce que tu te ménages des temps « cheffe d’entreprise », des temps « stratège », des temps marketing… (et des temps thé et macarons aussi) ? Ou est-ce que tu te laisses un peu (beaucoup) porter par le vent et les courants ?
Super article!!! Trés bonne image ! Il va m’inspirer, merci