Il y a un moment déjà que je connais le concept de Slow life et le mouvement slow (Toi aussi tu as entendu parler de la Slow food en réponse à MacDo ? Ça date des années 80 déjà !). Le principe étant, grosso modo, de ralentir pour une meilleure qualité de vie et plus de respect de soi, des autres et de l’environnement.
Un concept auquel j’adhère totalement, même si je peux avoir du mal à me défaire de certains réflexes de bonne élève bosseuse bien ancrés.
Pour autant je n’ai entendu parler de Slowpreneuriat qu’assez récemment.
Et j’ai été séduite de suite : arrêter de penser qu’entreprendre (et réussir) c’est forcément faire de l’hyper-croissance et de la super-productivité, en flirtant dangereusement avec le burn-out, je dis oui !
J’ai donc été interviewer une référence en France sur ce sujet : Laure Dodier, fondatrice de Ma Slow Boîte.
Laure accompagne les indépendants à faire la transition vers le slowbusiness : travailler moins mais mieux. Et ensemble nous avons parlé de slowpreneuriat (quelle surprise !).
Nous avons donc évoqué :
- Ce qu’était le slowpreneuriat,
- Quelles en étaient les bases (conseils et partages d’expériences inclus).
- Les injonctions, modèles toxiques et l’importance de respecter son mode de fonctionnement
En plus Laure est ma 1ère invitée vraiment flexible sur ce podcast, alors si toi aussi la structure et les to do list quotidiennes t’étouffent, tu vas apprécier cet épisode !
Pour l’écouter c’est par ici
Attention spoiler : le résumé
Voici les points essentiels qui sont évoqués durant cet épisode (ce n’est pas une retranscription complète bien entendu) :
Déjà qu’on peut être flexible et être quelqu’un de fiable qui avance très bien sur ses projets et tient les deadlines, même si ça ne correspond pas au modèle social de la “personne organisée”. L’important est de respecter son mode de fonctionnement sur le long terme et ne pas faire de la suradaptation pour ne pas s’épuiser.
Côté slowpreneuriat
- Sur le spectre des modèles d’entreprises, le slowpreneuriat est à l’opposé du modèle des start-up avec leurs croissance rapide, ultra-croissance et hyper-productivité. C’est un modèle plus proche des entreprises traditionnelles, où on accepte qu’il faut du temps pour croître mais avec, en plus, la conscience qu’on peut modeler son business en fonction de ses objectifs de vie (et non pas se contenter du temps qu’il reste une fois qu’on a fini de bosser). On peut choisir où on met le curseur et le bouger selon les moments.
- Le coeur du slowpreneuriat n’est pas l’organisation qui permettrait magiquement d’en faire plus en moins de temps. S’organiser vient après :
- Construire ses offres autour de ce qu’on sait et a envie de faire
- Bien cibler sa clientèle
- Communiquer de manière confortable pour soi
- Trier dans les tâches qui ne sont pas très utiles
- L’essentiel n’est pas tant le temps de travail (même si c’est important) que l’énergie que ça nous prend.
- Il est nécessaire d’oublier les injonctions :
- Ne pas croître en permanence n’est pas un échec !
- Ne pas développer une entreprise qui grossit et s’appuie sur une équipe c’est OK. Il vaut mieux prendre le temps de se demander si on veut vraiment être CEO et manager une équipe.
- On peut être slowpreneure et ambitieuse financièrement, mais l’ambition, comme le succès, peut prendre différentes formes (et l’argent est plus facile à récupérer que sa santé ou son bonheur).
- On peut être slowpreneure dès le départ, c’est même plus facile de le faire en lançant sa boîte que de transformer un business déjà bâti. Pas la peine de suivre les injonctions qui entrainent à bosser à fond sur un modèle qui ne nous correspond pas, sans se payer en espérant pouvoir lever le pied au bout de 3 ans. La sérénité financière et la sérénité tout court est indispensable.
- On peut être slowpreneure et vendre son temps parce qu’encore une fois ce n’est pas qu’une question de temps et il y a des tâches dont on peut certainement se passer. Et puis on a d’autres moyens aussi d’augmenter ses revenus sans travailler plus, comme une hausse de ses tarifs ou une diversification de ses sources de revenus par exemple. Si tu veux tout savoir sur les façons de gagner de l’argent sans vendre son temps c’est ici !
Pour connaître le pêché mignon de Laure en matière de productivité ou comment elle s’organise sans To Do list (Oh My God !), je te laisse écouter le podcast.
Et dis-nous ce que tu retiens de cette interview !
Tu peux retrouver Laure sur :
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Marianne dit
Je confirme ça fait bcp de bien ! C’était très instructif et inspirant
Cécile dit
Merci de ton retour Marianne, ravie que ça t’inspire 🙂