Au début, on a la trouille mais on a envie, alors on se lance. S’il faut, on se forme, parfois sur le tas, ou on se fait accompagner si on trouve les ressources pour ça. Et voilà la boîte est lancée.
Et puis, avec un peu de chance et pas mal de stratégie (sans parler des heures de boulot), ça marche.
Ça marche tellement bien qu’on a beaucoup de boulot et un peu de budget d’avance alors on se dit qu’on pourrait peut-être déléguer. Et là… on a la trouille mais on a envie. Comme au début, comme à chaque étape de la vie d’entrepreneur•e en fait !
Il faut dire que déléguer est une sacrée étape. Personnellement je l’ai repoussée un moment parce que j’avais peur de laisser une partie de mon activité et de perdre plus de temps à « former » la personne qu’à faire les tâches moi-même… Je ne m’étais clairement pas posé les bonnes questions.
Heureusement, déléguer, comme le reste, ça s’apprend et on peut même se faire accompagner pour se poser les bonnes questions. Alors j’ai voulu entendre l’avis et les conseils de 3 expertes, avec des expériences assez différentes afin de t’aider à répondre à la question suivante : « J’ai un chiffre d’affaire régulier et besoin de plus de temps pour développer mon entreprise mais déléguer me fait peur. C’est quand le bon moment ? Les bonnes questions à se poser ? »
Pour cet épisode, ce sont prêtées au jeu :
- Amélie Canhan qui accompagne les femmes entrepreneures, en pleine croissance mais en manque de temps, à passer un cap dans leur développement via la gestion du temps, la structuration et la délégation.
- Valentine Helsmoortel, serial entrepreneure, créatrice de contenus, hôte de podcast, consultante et fondatrice de Self made business et de Prêt-à-Poster.
- Sonia Leremboure qui accompagne les indépendants / solopreneurs / freelances à structurer leur business pour passer sereinement les paliers de croissance et cofondatrice de MTBF un outil de pilotage pour les indépendants
Si la question de la délégation commence à se poser pour toi, voici leur réponse :
Attention spoiler : le résumé
Voici un résumé de l’essentiel de ce qui a été dit durant cet épisode (ce n’est pas une retranscription complète bien entendu).
- Il n’y a pas de moment parfait et universel qui soit le “bon” pour déléguer, cela dépend de ton cas et de ta vision. Il y a même des situations où on n’a pas besoin de déléguer, même si on souhaite faire de la croissance.
- Si tu souhaites monter un empire, porter un projet plus grand que toi. Si tu te vois bien entourée d’une équipe avec le management, les réunions d’équipe que ça implique, tu vas déléguer probablement rapidement dans la vie de ton business.
- Si tu as plus une vision de freelance, solopreneure, tu vas peut-être déléguer ponctuellement ou à quelques autres freelances si ton business model ne te permet pas de faire de la croissance sans ressources humaines. Mais tu peux aussi adopter un business model qui croît sans s’appuyer sur du temps de travail et qui peut se gérer très bien en solo. Si c’est ce à quoi tu aspires, pense simplicité et efficacité.
- Déléguer ça se prépare, donc il vaut mieux ne pas foncer trop vite ni faire les choses dans l’urgence :
- Se sentir prête à passer ce cap et faire confiance au collaborateur.
- Vérifier les finances : il y a de la trésorerie d’avance, l’entreprise est rentable et elle le sera toujours avec une charge supplémentaire, on attend un certain retour sur investissement de cette délégation. Sonia conseille de ne pas déléguer régulièrement avant d’atteindre autour de 50 000 euros de CA HT par an.
- Avoir le statut adapté ou y passer rapidement si on voit qu’on veut une collaboration long terme afin de pouvoir déduire les charges engendrées par la délégation : fais tes calculs !
- Réfléchir au statut que l’on souhaite pour ce collaborateur
- Être au clair sur l’objectif principal de la délégation : apporter une expertise spécifique, augmenter le CA, gagner du temps
- Pour s’assurer de mettre toutes les chances de ton côté pour que la collaboration se passe au mieux :
- Bien identifier les tâches à déléguer et qu’elles aient fait l’objet de process autant que possible
- Soigner l’onboarding
- Faire des feedbacks réguliers
J’ajouterais à ces précieux conseils que non seulement on n’est pas obligé de déléguer pour faire croître son business (si on a un business model adapté) mais on n’est pas non plus obligé de faire de la croissance à tout prix. Ton business et ta vision doivent te ressembler et pas juste coller à un modèle extérieur bien entendu.
Tu peux écouter l’épisode de podcast sur le slowpreneuriat à ce sujet.
Mais si c’est la croissance et la délégation sont des voies qui t’attirent, tu as déjà pas mal d’excellents conseils pour bien démarrer !
Tu peux retrouver nos expertes :
Amélie Canhan
- Son site https://amelie-canhan.fr/
- Son podcast Chère CEO
Valentine Helsmoortel
- Son site https://valentine-helsmoortel.com/ ,
- Son podcast The Valentine Show
Sonia Leremboure
- Ses liens actuels https://linktr.ee/sonia.leremboure
- Son podcast Systèmes & Cie
Encore merci à elles !
Retrouve tous les épisodes de la Timonerie et les interventions d’autres expert•es sur la page du podcast ici.
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