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Toi aussi tu veux conquérir le monde, que dis-je le monde, l’univers ? Ou si tu ne souffres pas du syndrome de Cortex et Minus, tu souhaites simplement développer une activité qui te permette de mener une vie plus en accord avec tes besoins et tes valeurs.
Pour ça, tu sais que tu as besoin d’un plan. Pas forcément un business plan, honnêtement on s’en sort bien sans, mais quand même un truc un peu structuré qui te permette de voir plus ou moins où tu vas et… d’y aller. Alors avant de te lancer dans l’élaboration de ton plan de conquête de l’univers revenus décents, mise en oeuvre de tes talents et job qui fait sens, laisse-moi te partager LE truc sur lequel ne pas faire l’impasse (et que j’ai moi-même oublié à mes débuts) + les quelques étapes à suivre derrière.
Let’s go !
1ère étape : se fixer une intention
La vie d’entrepreneure (et la vie tout court), n’est pas un long fleuve tranquille. C’est plutôt un océan bien remuant où tu peux aller dans toutes les directions imaginables, tourner en rond sans t’en apercevoir et te faire engloutir par une vague un peu trop haute (ouais je sais, ça fait envie… mais en fait c’est bien aussi !).
Au milieu de ce grand océan des possibles, parfois en pleine tempête, c’est bien pratique d’avoir un cap.
Longtemps j’ai préparé des plans d’actions en me jetant direct sur des objectifs (genre côté pro : je veux gagner X milles euros l’année prochaine, je veux X milles abonnés à ma newsletter, je veux travailler maximum X heures / semaine…).
Tu vas me dire, pour accomplir des trucs, il paraît que c’est mieux de viser un objectif plutôt que de se jeter dans un plan d’action, voire dans l’action sans plan.
Sauf que quand on prend pas le temps de sentir avant ce qu’on veut vraiment, les objectifs ça peut vite être aliénant / chiant / pourri / sans aucun sens.
C’est pour ça que l’intention en amont est importante.
L’intention, j’aime bien la choisir au feeling, en un mot principal avec deux mots qui viennent lui apporter une couleur (exemple : “Audace” teintée de “Rencontres” et de “Kif”, « Croissance » teintée de « Joie » et de « Collaborations »).
Parfois, une image est plus parlante qu’un mot : mon intention 2021 c’était une photo de fleurs des champs… j’imagine que pour toi ça paraît peut-être saugrenu, mais pour moi c’était hyper parlant, et c’est bien l’essentiel.
2ème étape : S’assurer de la tenir (avec 2-3 tips à tester)
Bref, je te refais pas le “comment définir ton intention de l’année”, déjà parce qu’on n’est pas forcément le 1er janvier au moment où tu me lis (ni au moment où j’écris ces mots d’ailleurs) et puis parce que c’est pas de ça dont j’ai envie de te parler aujourd’hui (dit-elle après 5 minutes passées sur le sujet).
Aujourd’hui, je voulais te parler de comment garder le cap vers cette intention même quand c’est la tempête.
Parce que c’est bien beau les bilans de fin d’année (ou pas) et les jolies décisions prises dans la foulée mais comment fait-on pour ne pas re-découvrir avec surprise son intention 6 à 12 mois plus tard ? (Me dis pas que ça t’est jamais arrivé ! Perso, je suis toujours à re-vérifier mes mots choisis en début d’année, même après le 15 janvier… Après j’ai peut-être un syndrome-du-neurone-unique particulièrement long).
Donc voici les 2 tips que j’utilise (paraît que ça fait plus branchés que de dire “astuces”)(ceci dit je sais pas si dire “branché” c’est branché par contre) :
- J’affiche le mot (ou l’image) à un endroit où mon regard passe souvent : j’ai choisi d’illustrer un calendrier de l’année qui est au-dessus de mon bureau (enfin juste à côté en réalité, parce que juste au-dessus j’ai une photo dédicacée d’Andrew Scott)(qui est mon intention de la décennie bien entendu).
- J’ai une feuille dédiée aux 3 mots de mon année dans mon BuJo et je la checke à chaque fois que je me pose pour prévoir des actions à faire.
C’est-à-dire que je regarde ces mots, en sentant vraiment ce qu’ils signifient pour moi, quand je pose mes intentions pour le trimestre.
Je les regarde, ainsi que mes intentions trimestrielles, quand je pose mes intentions et plan d’action mensuels.
Je les regarde encore quand je définis ma to do list hebdomadaire.
Je checke à chaque fois si c’est OK, si c’est raccord, si je ne suis pas en train de poser des actions qui ne vont pas du tout dans le sens que j’ai choisi pour mon année.
A tout moment je peux choisir de ne pas faire l’action qui ne respecte pas mon intention annuelle ou de la faire quand même en toute conscience, voire de constater que cette intention ne me parle plus pour cette année et d’en choisir une autre.
L’idée ce n’est pas que la Cécile du 1er janvier soit le Kim Jong-un de ma vie pendant toute l’année, mais de ne pas me laisser porter par le courant s’il ne m’emmène pas où je (re)choisis d’aller.
Et après ? 3ème étape : Traduire l’intention en objectifs
Une intention est indispensable pour donner du sens, mais ensuite il faut passer au concret. Et la face concrète de l’intention ce sont les objectifs.
Je ne te refais pas un cours sur les objectifs SMART mais c’est quand même un bon moyen mnémotechnique pour s’assurer que tu n’as pas oublié les ingrédients indispensables à un objectif efficace : Spécifique, Mesurable, Acceptable, Réaliste, Temporel. D’expérience, avec les personnes que j’ai accompagnées, j’ai pu constater que le Mesurable et le Temporel étaient souvent oubliés.
Donc rappelle toi de donner un indicateur de mesure qui répondra à la question « Comment saurai-je que j’ai atteint mon objectif ? » et une date à laquelle tu vérifieras ça.
Pour aller plus loin, j’ai écrit un article complet sur les objectifs ici.
Un autre truc sur lequel beauuuucoup de monde se plante c’est de confondre objectif de résultat et objectif de moyen.
Je te donne un exemple pour illustrer, c’est plus simple. Prenons Rosemonde, prof de yoga qui donne des cours en ligne et dont l’intention est de gagner en visibilité. Elle se dit que pour se rendre plus visible, elle va se lancer sur Instagram. Se rappelant qu’elle a besoin d’un objectif SMART, elle se dit qu’elle va poster 5 fois par semaine + 1 story / jour, pendant 3 mois. C’est un objectif SMART (sauf si Rosemonde a un job à plein temps et 4 enfants en bas âge, auquel cas ça paraît peut-être pas tout à fait réaliste de s’imposer ce rythme de publication).
Mais ce n’est pas du tout un objectif de résultat… on est plutôt dans un plan d’action, un objectif de moyens. Un objectif de résultat aurait été de se dire qu’elle veut avoir 1000 abonnés à son compte Insta d’ici 3 mois, ou avoir généré 2 ventes de son pack de cours grâce à ses interactions Instagram. Et pour cela, peut-être faudra-t-il poster 5 fois par semaine et faire 1 story par jour, mais ça ce sont des moyens au service de l’objectif final.
Donc, ne fait pas comme Rosemonde, assure-toi que ton objectif est bien l’atteinte d’un résultat et pas les moyens que tu dois mettre en place pour y arriver (C’est la réponse à « A quoi je veux arriver » et pas à « Comment je vais y arriver ?« ). Pour vérifier tu peux interroger ton objectif avec un « Pourquoi veux-je atteindre ça ? » si derrière il y a un « Parce que c’est ce qui me permettra de... », ça sent l’objectif de moyens (Pourquoi Rosemonde veut poster sur Instagram régulièrement ? Pour avoir plus de visibilité et générer des ventes ? Comment saura-t-elle qu’elle a plus de visibilité et de ventes ? En regardant son nombre d’abonnés, la portée de ses posts, le nombre de DM, de commentaires… et de ventes).
Il y a 2 cas où il est plus difficile d’établir un objectif :
- Cas #1: L’intention n’appelle pas d’objectif très concret et c’est pas très grave. Souvent ce ne sont pas des objectifs très business et, en vrai, il y a toujours moyen de les mesurer si on veut.
Exemple : Mon intention 2022 était l’exploration… Je n’ai pas ressenti vraiment le besoin de fixer des objectifs SMART et ce n’est pas vraiment bloquant. J’avais même l’impression que trop de cadre allait tuer l’intention en fait. Mais je peux toujours faire un bilan sur mon ressenti avec une question de type coaching « Est-ce que cette année a été suffisamment riche en exploration pour moi ? » En posant une note de 1 à 15. - Cas #2 : Le domaine est tellement nouveau pour nous qu’on ne sait pas ce qui est réaliste de poser comme objectif (C’est faisable d’avoir 10000 abonné•es à sa newsletter en 6 mois ou pas en fait ? Combien je dois avoir d’inscrit•es sur ma liste emails pour espérer faire 2 ventes par semaine ?). Dans ce cas, la 1ère chose à faire c’est d’atteindre l’objectif « Avoir les informations nécessaires pour savoir vers quoi je dois tendre en matière de… »
Dans tous les cas : il ne faut pas y passer des heures et que ça devienne lourd et chiant. Si c’est compliqué de poser un objectif hyper précis et réaliste et que tu sens que tu vas lâcher l’affaire, pose ce qui vient et tu ajusteras en route. L’important c’est de fixer cette direction et d’y aller avec une échéance à laquelle on va vérifier si c’est toujours la bonne route (pas trop tôt pour éviter le découragement précoce mais pas trop tard pour éviter l’entêtement inutile).
4ème étape : Établir un plan d’action ou faire un 1er pas
Ça y est on y est : ZE plan. La partie que beaucoup de monde déteste mais sur laquelle j’excelle (“It’s a gift and a curse” comme dirait Monk).
Alors, si tu es du genre structurée grande adoratrice de Notion et des rétroplannings : tu sais faire, amuse-toi bien.
Si tu es plutôt flexible et que l’idée même de plan d’action te donne envie de t’ouvrir les veines avec une petite cuillère rouillée, tu peux utiliser la technique du 1er pas.
Pour ça pose-toi 2 questions :
- Quel est le 1er (tout petit) pas que tu peux faire pour avancer vers ton objectif ou ton intention ? Si tu n’en as aucune idée, c’est probablement que ton 1er pas est du côté de la recherche d’info pour éclaircir ce chemin.
- Quel délai pour ce 1er pas ? C’est-à-dire quand est-ce qu’il commence et quand est-ce qu’il finit au maximum.
C’est hyper important de se fixer un cadre temporel pour ce 1er pas, pour éviter 2 écueils :
- Le fameux “Jmimétréaprè”, bien connu des adeptes de la procrastination (franchement si ton 1er petit pas est vraiment petit, il devrait être assez difficile à procrastiner. Si tu y arrives quand même : découpe-le encore !)
- Le non moins célèbre “Atanjsuipaprête”, fort utilisé parmi les fans de formations et de livres (si ton 1er petit pas est « borné » avant que tu te lances, tu ne pourras pas rester plus longtemps dedans que nécessaire)
Et une fois le 1er pas fait, on peut passer au pas suivant, puis au suivant… si tu es flexible ça te conviendra très bien. Si tu es structuré•e tu peux avoir plus besoin d’avoir de la visibilité sur l’ensemble des pas à faire, dans ce cas-là trace le chemin d’avance. Mais dans un cas comme dans l’autre : un pas à la fois.
Voilà, tu as toutes les cartes en main pour tracer ta route. Alors dis-moi dans les commentaires : à quel endroit tu excelles et à quel endroit tu pêches ?
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