Pendant les « vacances » (les vacances entre guillemets sont un concept bien connu des parents) l’Univers a décidé de me mettre sous le nez des tas de réflexions de mamans-entrepreneures qui découvrent les galères joies de vouloir élever ses enfants et lancer son entreprise (ou l’inverse parfois, soyons honnêtes).
Alors j’ai fini par lui dire « OK, bravo Univers tu as gagné » (ouais je tutoies l’Univers) « je vais écrire un article sur le mampreneuriat » (si ce mot n’existait pas, le voici inventé). Et tant pis si le taux de natalité chute drastiquement parmi mes jeunes lectrices.
Si tu as déjà une entreprise et que tu envisages de laisser envahir ton foyer par des humains miniatures. Lis cet article.
Si tu as déjà des enfants et que tu rêves de vivre l’aventure entrepreneuriale pour avoir plus de temps (pour eux notamment). Lis cet article.
Si tu as déjà les deux : enfants et entreprise. Bravo, tu es une rockstar à paillettes ! Lis cet article et dis-moi en commentaire si tu tires les mêmes leçons que moi de cette incroyable aventure.
Mon fils m’informant en ce moment même qu’il ne me reste plus que 10 secondes sur le temps imparti avant de lui lire son histoire, j’écourte cette introduction et te propose de découvrir les 3 choses que j’aurais aimé savoir avant de devenir mam’preneure.
#1- Conserver des frontières est nécessaire
Travailler avec les enfants à côté… c’est pas possible facile.
Je me souviens quand j’étais enceinte, je voulais être disponible pour mon futur bébé. Je voulais le voir grandir, être là pour lui et je me disais que travailler à la maison ce serait la meilleure solution pour ça.
C’est vrai… mais c’est pas tout à fait ce que j’avais imaginé. Les photos Instagram de mampreneures en mode « Je profite de mon bout d’chou tout en faisant grandir mon entreprise » m’ont vendu du rêve. Un peu comme les photos de « Je travaille sur une plage paradisiaque« .
Les plages paradisiaques en vrai c’est du sable dans le clavier et le soleil sur l’écran : y travailler c’est relou. Si t’aimes la plage, mieux vaut bosser sérieusement dans ton bureau pas loin de la mer et partir profiter de la plage avec un bon bouquin après.
Bah, les enfants c’est pire pareil.
Quand mon bébé était encore en mode téléchargement, je m’imaginais bosser pendant ses siestes et un peu le soir ou quand mon mari serait là. (Si t’as déjà eu un bébé là tu te marres : oui j’étais naïve !)
J’ai rapidement découvert que celles qui arrivaient déjà à être douchée et habillée d’un truc à peu près propre étaient des championnes !
J’ai pas lancé ma boîte à ce moment-là.
Heureusement (ou pas ?), les enfants ne restent pas des bébés. Ils grandissent et c’est clair que quand t’es salariée dans une boîte traditionnelle, tu te dis que ce serait quand même le rêve de pouvoir travailler où et quand tu veux. De pouvoir être dispo chez toi, plutôt que de te taper 2h de route pour aller au boulot, poser ton sac… Recevoir un coup de fil t’informant que ton môme a de la fièvre et qu’ils ne peuvent pas le garder, courir poser un jour de congé à l’arrache et refaire 2h de route dans l’autre sens pour le récupérer.
Ce serait quand même super chouette de faire une partie de Croque-carottes avec ta fille après l’école plutôt que de te faire chier en réunion à écouter M. Dupont et Mme Michu débattre de la couleur de la prochaine affiche de campagne publicitaire pour les photocopieuses de la COGIP. P’têt même que tu pourrais tester l’Instruction en Famille parce que t’es pas toujours raccord avec l’Education Nationale (ne me lance pas sur ce sujet tiens).
En réalité, des enfants – même grands – viennent interrompre tes séances de travail. Et faire tourner sa boîte demande des plages de concentration et de travail focus.
Personnellement, je me suis rendue compte rapidement que je n’arrivais pas à me concentrer quand je savais que je pouvais potentiellement être dérangée. Ouais je suis compliquée (c’est un synonyme poli pour chieuse). Faire un visuel pour les réseaux sociaux avec mon fils qui vient me demander si je peux l’aider à retrouver son Ninjago disparu, ça passe. Rédiger un article, re-penser ma stratégie, enregistrer une vidéo de formation ou faire un live Facebook… j’y arrive pas. (Et je ne te parle pas du jour où j’ai répondu à un coup de fil d’une cliente un mercredi… et où j’ai dû raccrocher en catastrophe au milieu des cris parce que mes garçons en étaient arrivés aux mains #truestory #nejamaisdécrocherletéléphonelemercredi).
Je ne me fixe plus d’objectifs de travail quand les enfants sont dans les parages, ça évite des tensions. S’ils me laissent du temps libre j’en profite pour faire des choses qui ne demandent pas de grosse concentration et c’est bonus, sinon c’est pas grave.
A priori je ne suis pas la seule à avoir du mal à bosser avec les gnomes autour si j’en crois ce sondage que j’ai fait sur Instagram :
Ce qui signifie que boulot à la maison ou pas, il est nécessaire de mettre un vrai cadre parce que si on veut que ça marche, il faut considérer notre job comme « un vrai » job. Les frontières sont libres et poreuses mais il est nécessaire de les poser. Ça veut généralement dire avoir des espaces sans enfants dans son planning (et des espaces sans travail aussi…).
Sinon, tu n’es ni entrepreneure pleinement dispo à 100% pour ton boulot parce que les enfants sont là, ni maman pleinement dispo pour tes enfants à 100% même si physiquement tu es là (et ça c’est pas cool et ils sauront attirer ton attention, en se jetant à la gorge l’un de l’autre pendant un appel client s’il le faut !).
A ce sujet, voici ce qu’en disent les personnes qui ont répondu à mon sondage express
Parce que, si pouvoir materner en travaillant est hyper tentant, ça veut aussi dire travailler en maternant. La flexibilité c’est bien, le mélange total des casquettes vachement moins. Exactement comme le rêve de travailler en mode vacances qui peut vite devenir en réalité pendre des vacances en mode travail…
D’autant que comme c’est ton projet, tes valeurs et que ça a du sens pour toi, ça te gène pas vraiment de bosser le soir, un peu le week-end ou pendant les vacances… de regarder tes mails pendant que les enfants sont au parc, faire une photo pour ton compte Insta pro sur la route de l’école ou répondre aux commentaires de ta page Facebook pendant une séance de pâte à modeler. C’est pas comme de finir un dossier pour M. Dupont à 22h. Ça t’emmerde pas vraiment…
Et c’est là qu’il peut se passer un truc pas prévu quand t’as créé ta boîte par ras-le-bol du salariat et envie de passer du temps avec tes gosses…
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#2 – Une entreprise, comme un enfant, ça remet beaucoup de choses en perspective
Je vois pas mal de jeunes mamans entrepreneures qui ont monté leur boîte avant d’avoir leur bébé et dont le bébé vient bouleverser l’entreprise parce que ça fait changer le centre de gravité de leur vie en fait. Elles n’ont plus les mêmes envies, les mêmes priorités. Finalement ça ne se passe pas comme elles l’avaient envisagé avant, pas seulement parce qu’elles découvrent que matériellement, bosser avec un enfant c’est compliqué, certaines l’avaient plutôt bien prévu… mais aussi parce qu’elles découvrent qu’elles ont envie de materner et d’entreprendre différemment maintenant que bébé est là.
Quand c’est l’entreprise qui arrive en 2ème… c’est pareil. Ta vision du travail et ta prise de responsabilité sur ta vie n’est plus du tout la même : ton entreprise te fait grandir.
Faire un job qui a du sens, que je kiffe et qui va me permettre d’être disponible pour mes enfants c’est un très beau projet… Mais des fois c’est tellement kiffant que tu laisserais bien les enfants à la garderie. Et c’est ça pas toujours facile à digérer, niveau culpabilité maternelle…
C’est bien plus facile de répondre à « Maman, pourquoi tu nous accompagne pas à la sortie scolaire !? » quand on peut se dire qu’on n’a pas le choix, que c’est la faute de notre boss et nos jours de congés payés limités.
Quand c’est toi le boss et que t’es maîtresse de ton temps… Disons que parfois tu te rends compte qu’au fond, t’as plus envie de passer du temps à développer ton projet qu’à jouer à Croque-carottes avec ta fille… Et que finalement l’école c’est chouette même si tu n’es pas 100% d’accord avec l’Education Nationale.
Au final, c’est juste une question de prendre du recul sur ce qu’on veut vraiment et l’assumer complètement. Les choses sont claires et la culpabilité disparaît plutôt que de rester larvée dans un coin.
Une entreprise ou un enfant : ça fait grandir, ça te pousse à la remise en question et à la prise de responsabilités. C’est challengeant et c’est kiffant, ce qui m’amène au point suivant…
#3 – Nous avons des ressources inestimables en nous
Le challenge c’est top pour aller chercher les trésors cachés à l’intérieur.
L’entrepreneuriat ET les enfants (j’aurais tendance à dire surtout les enfants, mais c’est peut-être parce que j’ai commencé par là…) sont une source de challenge et de progrès constant.
Tu croyais être au max niveau organisation, gestion de plusieurs tâches et casquettes, fatigue, endurance, productivité, effort, montagnes russes émotionnelles, remises en question… Et puis un jour tu montes ta boîte et/ou tu as des enfants (ou tu te mets vraiment au sport, mais ça en fait j’ai pas testé donc je peux pas dire) et là tu te rends compte que tu peux aller bien plus loin que ce dont tu te croyais capable en fait.
N’importe qui peut aller plus loin (sans enfant ou entreprise) mais on ne le sait pas toujours avant de l’avoir vécu.
Il m’aura fallu l’expérience de maman et d’entrepreneure pour en prendre conscience, mais en fait quelque soit ta situation : tu es capable de tout et quoi que tu décides tu as les ressources à l’intérieur de toi pour y arriver.
Et du coup, si tu as des enfants et pas de boîte, une boîte mais pas d’enfants, ou aucun des deux mais très envie de l’un et l’autre : fonce ! Tu peux le faire !
Bérangère Touchemann dit
haha tellement en phase <3 <3
Fanny Laplace dit
Mouahaha!! Merci d’avoir écrit cet article à ma place (j’ai pas pris le temps j’étais occupée à créer MON espace de travail dans MA chambre pendant que mes loulous se disputaient pour savoir s’ils regardaient les pyjamasks ou un reportage sur les requins)
Perso je me suis créé différents postes de travail.
Quand mes enfants sont à la maison, j’ai la possibilité de bosser de mon cabinet de consultation, maintenant j’ai internet et je peux y rester même si j’ai un rdv à 10h et l’autre à 16h30. Et j’ai créé un espace de travail dans notre chambre, là où les enfants n’ont pas le droit de venir.
Quand ils ne sont pas là, c’est pareil . Du coup leur présence n’est plus une « excuse » à ma désorganisation. Et je ne les vois plus comme une entrave à ma concentration.
J’ai des plages pour eux, des plages pour le boulot. Et un chéri qui est attentif à ce qu’ils ne me dérangent pas.. Et qui sait aussi dire quand j’abuse.
Fanny dit
Ahhh c’était un un super article Cecile !
J’ai pris beaucoup plaisir à le lire, je me suis vraiment retrouvée quand tu parles d’être maman, d’avoir envie d’être présente pour ses enfants mais aussi envie de faire avancer sa boîte.
Effectivement, cela peut être très culpabilisant. J’ai eu un peu de mal au début quand mon fils a commencé la crèche.
Mais aujourd’hui, et ton article le confirme, je considère que me séparer de lui pour un petit temps me permet de développer un projet qui me fait plaisir.
J’organise mon travail en fonction des plages horaires où il va à la crèche. Par contre lorsqu’il est là je fais mon maximum pour être 100 % présente. Je m’interdis de consulter les mails ou publications lorsqu’il est là.
Mon activité d’entrepreneur m’apporte un bien-être et un équilibre en tant que femme active. Et c’est grâce à cela que je me sens heureuse et à ma place quand je suis à la maison avec mon fils.
Je dirais même que je me sens meilleure maman depuis que j’ai pris la décision de me lancer dans ce projet. Même si l’organisation n’est pas facile à gérer.
Bon j’avoue quand il fait une grande sieste je suis très contente comme toutes les mamans je pense !
Mention spéciale pour ta métaphore du travail à la plage, c’est tout à fait ça !
Claire dit
J’adore cet article, je me retrouve tellement. Finalement, c’est grâce à mes enfant que je vais créer ma boîte et faire ce que je je souhaite faire depuis longtemps sans avoir oser le faire
Charlotte dit
Excellent article ! Tu as mis des mots très justes (et très drôles) sur tout ce que je ressens en ayant moi aussi 3 bébés (mes 2 enfants et mon entreprise). Comme tu dis « des fois c’est tellement kiffant que tu laisserais bien les enfants à la garderie. Et c’est ça pas toujours facile à digérer, niveau culpabilité maternelle… »
C’est vraiment ça ! J’ai jamais autant voulu travailler que maintenant et donc c’est parfois très frustrant, mais c’est aussi salvateur… Ça t’oblige à appuyer sur pause, à te recentrer et à relativiser aussi. Bref, merci pour ce bel article 🙂
Isabelle dit
Tellement vrai!
Pas plus tard qu’hier soir:
le Loustic au lit à 20h30 (trop fière de moi) me dit que j’ai de la chance de pas aller me coucher. lui, n’a pas sommeil et trouve que c’est cool que je reste debout jusqu’à 23h30 pour finaliser un super dossier carnaval d’articles…
Il s’est endormi à 21h20!!! Et j’ai donc pu bosser qu’à partir de là.
S’il savait que moi, je suis tellement nase avec cette triple vie (j’ai aussi un job en CDI, faut bien manger) que je m’endors en moins d’une minute…
Courage les mamans!
Cyrielle I dit
Merci Cécile. Tu m’as tellement fait rire en lisant cet article tellement c’est criant de vérité.
Je suis encore en phase salariat cumulé avec formation, création d’entreprise et bout de chou pot de colle de déjà 19 mois alors autant de dire que la plupart de tes anecdotes font totalement écho. Hâte de bientôt me lancer à 100% dans mon entrepreunariat et ainsi avoir 100% de mon temps libre (hors travail) pour profiter de ma petite famille.
Leslie dit
Bonjour Cécile, c’est un régal de te lire. Merci !!! Ton article est super et j’en profite aussi pour te dire que tes newsletters aussi, je passe toujours un bon moment et je me sens moins seule, ça fait du bien et c’est toujours enrichissant.
Je suis maman depuis plus de 5 ans, salariée dans une société informatique depuis plus de 14 ans. La maternité m’a changé ou m’a révélé plutôt, aprés un ptit « burn out » sur un projet pas cool du tout, stressant, ininteressant, ambiance plombante et j’en passe… j’ai eu une grosse remise en question sur le pourquoi j’avais choisi ce métier, je me suis rendu compte que j’avais perdu de vue ce qui m’avait fait choisir ce métier… je me suis jamais vu faire ça toute ma vie étrangement…
Avec le recul, ce moment difficile m’a bcp apporté, je me suis posée pour repondre à plein de questions sur mes valeurs, le sens de mon travail et ce que je voulais transmettre à mes enfants. Et finalement, j’ai pris mon courage à deux mains, je me suis lancée malgré la peur, et depuis 2 ans j’ai monté ma boite, pour le moment en parallèle de mon emploi « alimentaire ». Je suis photographe de Famille et j’adore ça, tellement concret, un métier tellement proche des gens, à leur montrer leur bonheur et à leur faire réaliser leur chance de s’aimer [version courte].
Bref, tu vois ça fait au moins 3 boulots, boulot 1 qui faut qu’en meme assurer sans motivation et sans envie d’y aller ça c’est dur; boulot2 entrepreneuse passionnée mais frustrée de ne pas pouvoir faire autant que je voudrais pour que le business progresse (et enfin quitter le boulot1 malgré la peur de l’échec pr moi et les impacts sur ma famille) et enfin s’occuper de la maison, des courses, du linge, et biensur profiter de mes enfants en bas âge…. voilà le contexte.
J’arrive enfin à l’exemple illustrant ton l’article 😉 je suis au 4/5eme pour m’occuper de mes enfants le mercredi et depuis la création de ma boite, j’essai d’avancer un peu plus cette journée. Mais tu te doutes que ça se passait pas du tout comme j’avais prévu… je m’étais un temps fou pour faire presque rien, du genre une journée pour écrire un mail à une cliente, mes enfants me coupaient toutes les 5 minutes, je m’agaçais, je criais et finalement je ne profitais pas d’eux du tout, je ne leur dédiais pas du vrai temps à jouer pleinement et je n’avançais pas mon travail non plus. Et plus les semaines passaient (entre fatigue et check list à rallonge) et plus c’était affreux pour tout le monde. Je ne veux pas etre cette maman folle dingo qui hurle sur ses enfants parce qu’elle est stressée. #culpabilite
Depuis peu j’ai pris la décision de les mettre au centre de loisir, j’ai bcp culpabilisé car j’avais l’impression (surtout pr mon ptit dernier de 3ans) que ça serait fatiguant pour lui et que je m’en débarassais un peu… j’ai d’abord testé et je me suis rendu compte qu’ils étaient super content d’aller au centre, de jouer avec les copains alors qu’à la maison ils s’ennuyaient ils se disputaient et qu’ils ne faisaient meme pas la sieste alors qu’au centre ils la font ^^ grrr et moi , bai moi top car j’avance youhou. Et du coup, maintenant aprés le centre, je leur dédie du vrai temps pour qu’on profite vraiment ensemble, moins longtemps mais mieux.
Ce sont mes enfants qui me donnent la force de continuer pour faire que mon business progresse, car il a vraiment du sens pour moi. ils ont été le déclencheur, ils sont ma force et ma motivation, j’ai envie de leur montrer que le travail c’est un grand enrichissement et qu’il ne doit pas être une corvée quotidienne et déprimante, la vie est trop courte. Biensur l’entreprenariat c’est pas facile, c’est parfois très dur meme, il faut s’avoir bien s’entourer (blog comme le tien, formations, réseaux) et ne pas oublier de revenir toujours à ses valeurs, ses pourquois, savoir relire les avis positifs et bienveillants de nos supers clients quand les moments de blues sont là… garder confiance en la vie, elle nous met souvent sur notre route des gens bienveillants pour nous aider, comme ton site et tes newsletters que j’ai découvert il y a un moment maintenant et qui m’ont aidés dans la création de ma boite.
Merci encore pour tous tes conseils et ton style si vivant et vraie. A bientôt.
[dsl moi non plus je sais pas trop faire court 🙂 ]
Marie dit
Super article Cécile !
C’est une des premières choses à laquelle j’ai réfléchis quand j’ai voulu me reconvertir : comment travailler à la maison avec un enfant en maternel ?
Mon fils est génial car il adore rester en garderie le soir. C’est plus l’entourage qui ne comprend pas forcément pourquoi il va en garderie alors que je suis « à la maison »… oui mais en mode travail 😉
ça fait longtemps que je ne culpabilise plus sur le temps que je passe (ou non) avec lui. Je me raccroche à un proverbe africain qui dit qu’il faut un village entier pour faire grandir un enfant. Et je suis convaincue que je ne peux pas apporter tout ce dont à besoin mon enfant (donc autant le laisser s’amuser avec d’autres personnes).
Le plus frustrant pour moi en ce moment, ce sont les weekends. Mon Homme et mon fils sont là et j’ai tellement envie de me mettre derrière mon bureau pour faire avancer les choses, tout en profitant d’eux, que je suis parfois sur les nerfs, d’autant plus quand mon fils veut prendre mes crayons et mon matériels artistiques pour ces dessins… Mais avec le temps les espaces et les horaires se délimitent un peu mieux.
Et je suis d’accord avec toi, je ne travaille pas pendant une période de vacances (sinon ce ne sont pas des vacances 😉 ).
Maud dit
Totalement en phase !
La culpabilité maternelle de laisser ma petite chez une nounou alors que je suis à la maison…
Ronger mon frein en attendant la sieste pour pouvoir me mettre derrière mon ordi…
QUOI ? pas de sieste ???!!! J’oscille souvent entre j’apprécie d’avoir du temps pour mes filles et la frustration de ne pas en avoir plus pour moi, maintenant que j’ai trouvé une activité pro qui me fait vraiment kiffer (en plus, sans les 2h30 de trajets quotidiens et les courses en même temps que tout le monde, …).
Mais le rythme se met en place petit à petit pour convenir aux 4 membres de notre famille 🙂
Pourvu que ça dure 🙂
Kelly dit
Tellement vrai…
Finalement heureusement que l’école existe ! C’est des journées de tranquillité gratuite ! mdr Et plein de nouveaux apprentissages pour les petits, même si le système est critiquable (hautement !)
Au fond je crois qu’on culpabilise de laisser les enfants en collectivité surtout quand on sous-estime ce que la collectivité peut leur apporter. Comme une autre personne plus haut, je travaille en CDI à 80%, avec l’idée que le 20% restant est pour ma fille, mais aussi pour mon entreprise… donc j’alterne mon jour de repos entre le lundi (jour béni où ma Biboune va à l’école, vive la liberté !) certaines semaines (opportunité super avec un mari qui fait sa semaine sur 4.5 jours donc dispo le mercredi aprem), et le mercredi les autres. Mais même quand je suis à la maison le mercredi, elle va à la garderie le matin. Et c’est top pour elle, elle revient avec le sourire et souvent une nouvelle « oeuvre » (oui bon c’est une artiste de 4 ans… en devenir !). Il faut être réaliste, je ne suis ni sa copine, ni animatrice, je ne sais pas toujours comment l’occuper, et d’autres le fond bien mieux que moi. Les enfants ne peuvent pas toujours rester enfermés avec Maman (et Papa), ils ont besoin de voir du monde pour grandir. Et le mercredi aprem en général c’est mort, pas moyen de bosser.
Mais même quand on est au clair dans son esprit, c’est tellement dur de s’organiser. Je ne développe pas mon entreprise aussi bien et aussi vite que je voudrais. Je veux toujours plus de temps pour moi alors c’est dur de garder des frontières à la maison. Je vais aménager un espace de travail séparé (nouvel appart, 1 pièce en +… fini l’entreprise au milieu du salon familial) mais je soupçonne que même comme ça il va falloir que je me discipline pour respecter mon propre emploi du temps… c’est tellement tentant de faire plusieurs choses en même temps !
Cela dit il va falloir discipliner ma petite famille aussi… coup sur coup je viens de virer ma fille, et mon mari du bureau… C’est pas gagné !
Cécile dit
@Bérangère : Je m’en doutais 😉
@Fanny L.: Merci de ton partage d’expérience ! J’avoue que même quand je ferme la porte de mon bureau (ouais j’ai pas d’excuse j’ai une pièce pour bosser) je sais qu’il est possible que quelqu’un vienne toquer à la porte et rien que ça, ça m’empêche de créer… Faire ma compta ou autre c’est jouable mais créer du contenu, je n’y arrive pas.
@Fanny: Merci de ton retour 🙂 Oui l’organisation n’est pas simple mais s’écouter et de faire plaisir à travers le travail ça nous rend plus dispo (et patiente etc.) ensuite.
@Claire : Pareil ici, merci de ton partage
@Charlotte : Merci de ton retour. Oui ça peut être pas mal, comme tu dis, d’avoir un truc (enfin un mini-humain en l’occurence) qui t’oblige à mettre pause par moment.
@Isabelle : Courage à toi !
@Cyrielle : Merci de ton retour. Vivement le 100% alors !
@Leslie : Merci pour ton partage d’expérience très complet 😉 Oui parfois on se culpabilise/prend la tête et en fait y a une solution toute simple qui convient à tout le monde. C’est très chouette que ton boulot passion te permette de t’épanouir, vue l’énergie que tu as en en parlant, ça pourrait devenir ton boulot à 100% ;).
@Marie : Merci de ton retour. C’est hyper chouette de voir que pour toi le cadre est clair (et tant pis ce que comprennent / pensent les autres hein)
@Maud : Mais oui ça va durer, quand on a la motivation et la détermination ça dure 😉
@Kelly : Merci de ton retour. Pose le cadre du bureau dès que tu l’as (crois-en mon expérience c’est plus dur de faire comprendre que la pièce n’est pas ouverte à tous h24 quand on ne l’a pas dit dès le départ) et pense stratégiquement pour ton organisation : Objectifs > actions en lien.
Anne dit
L’article que je voulais écrire mais j’ai pas eu le temps puisque j’ai un 4 mois à la maison
Je partage ton sentiment. Merci de si bien traduire ces difficultés.
Il faut réussir à trouver un bon fonctionnement.
Mon souci ici c’est que je suis entre 2 déménagements, dans un petit meublé. Pas de bureau et un bébé qui dort peu collé à moi en permanence
Je bosse sur le lit, bébé allongé à mes côtés…
Mais avec mon bureau dans la future maison et une halte garderie 2 jours semaines, je pourrai mieux travailler
Tout est une question d’organisation
Quant à la non confiance en l’Education Nationale, cet enfant n’a que 4 mois mais j’ai abandonné à jamais l’idée d’enseignement à la maison
Laissez-moi souffler
Cécile dit
Merci de ton retour Anne 🙂